
Nous sommes allés à la boutique éphémère de Bamboo Underwear située au Centre Rockland et nous vous avons récolté toutes les informations sur cette marque de sous-vêtements québécoise, notamment en parlant avec la cofondatrice Élisabeth Rioux.
Article par Laurie-Han Hébert
Une introduction à la marque

Bamboo Underwear est la marque de sous-vêtements qui fait jaser. Les entrepreneurs derrière ce projet sont Mathieu Landry-Girouard, Philippe Ouellet-Thivierge, Jules Marcoux et nulle autre que la fondatrice de Hoaka Swimwear, Élisabeth Rioux. Bamboo est connu pour faire commerce en ligne, bien que la marque ait ouvert quelques boutiques pop-up, dont celle au Centre Rockland il y a quelques jours. Les produits sont disponibles autant pour les femmes que les hommes et bien que la marque se spécialise dans les sous-vêtements, nous pensons que la gamme se diversifiera au fil du temps puisqu’ils ont déjà lancé un legging qui est presque en rupture de stock !
La viscose de bambou : un tissu écologique ?
L’analyse qui suit vous est partagée afin de vous montrer les pour et les contres environnementaux et éthiques vis-à-vis le choix de la marque. Bamboo Underwear ne se présente pas en tant que marque 100 % écologique et a été extrêmement transparente avec nous. Les sous-vêtements sont faits à 95 % de viscose de bambou et 5 % spandex. Le tissu est acheté en Chine, et la marchandise est produite au Bangladesh. Voici les avantages et inconvénients quant à l’achat de ces sous-vêtements :
Il ne faut pas confondre la fibre de bambou, produite sans agents chimiques et aussi appelée « bambou lin », avec le tissu synthétique que l’on nomme rayonne, viscose ou modal de bambou. Ce dernier est fabriqué à partir de la cellulose de bambou (présente dans la pulpe des végétaux), mais est synthétisé par un procédé de fabrication qui inclut l’utilisation de produits chimiques polluants.
Or, l’utilisation de la viscose de bambou reste une bonne initiative en comparaison au coton non biologique. En effet, le bambou est une ressource naturelle extrêmement renouvelable et sa culture utilise moins d’eau, de pesticides et d’engrais. De plus, son procédé de teinture est moins exhaustif en raison de la grande capacité d’absorption de la fibre. Ce tissu est apprécié par plusieurs pour sa douceur, son élasticité et ses propriétés hypoallergéniques.
Nous pouvons donc en conclure que Bamboo Underwear n’est pas parfait, mais toutefois amplement mieux que certaines entreprises qui ne font aucun effort au niveau environnemental. De plus, nous avons discuté avec M. Landry-Girouard, qui nous a expliqué que suite aux manifestations et aux grèves des employés au Bangladesh, faisant notamment naître Fashion Revolution (https://shadesofgreenmagazine.com/index.php/2018/04/10/fashion-revolution-fait-son-entree-au-quebec/), Bamboo qui possèdent eux-mêmes une usine dans ce pays ont pris la décision d’offrir aux travailleurs un salaire supérieur à celui imposé par le gouvernement bangladais.
« Phil, c’est un des partenaires qui est le propriétaire de l’usine. Il s’assure que toutes les conditions sont des conditions de travail canadiennes. Là-bas ça se jette pour travailler pour Bamboo. Il est là une semaine par mois, ce qui est quand même beaucoup, donc on a vraiment un gros contrôle. » – Élisabeth Rioux
Nous croyons que la solution éthique ne réside pas dans la perfection, mais bien dans les efforts individuels de toute personne qui suit sa propre recette éthique (https://shadesofgreenmagazine.com/index.php/a-propos-de/). Pour cette raison, Shades of Green Magazine tient à souligner l’audace de la marque quant à ses efforts éthiques.
On discute avec Élisabeth Rioux, cofondatrice chez Bamboo Underwear et Hoaka Swimwear

Tu avais gardé ta participation à la fondation de la marque secrète au lancement de celle-ci. On t’a probablement déjà demandé pourquoi, mais pourrais-tu définir en tes mots pourquoi tu as pris cette décision ?
« Hoaka était vraiment relié à moi et j’avais eu une année plutôt difficile. Je ne savais pas encore si je voulais complètement me retirer des réseaux sociaux, et je ne voulais pas mettre la marque sur mon nom, que finalement je décide de me retirer et que les gens ne sachent pas comment réagir. Je voulais aussi vraiment prouver que tu n’as pas besoin d’avoir un gros nom pour bâtir quelque chose de gros. Donc c’était vraiment aussi parti de là. »
Est-ce que tu considères que c’est une bonne chose d’être associée à la marque maintenant que les gens savent que tu es cofondatrice ?
«J’ai pris ma décision et je ne voulais plus me retirer [des réseaux sociaux]. J’étais vraiment bien avec ça. Ça faisait déjà un petit bout de temps que j’étais avec Bamboo. Donc pour donner un petit push, ça a été l’annonce. En même temps, je pense que ça a aussi teasé le monde. Ils voyaient du Bamboo un peu partout sur Instagram, mais ils ne savaient pas trop ça sortait d’où et ça a été une surprise pour eux. »
Considères-tu qu’il y a une entreprise qui te tient plus à cœur ?
« C’est sûr que je dirais que les deux sont égales, mais j’ai toujours mon bébé qui est Hoaka, ma première compagnie. On dirait que j’ai plus de souvenirs de moi qui suis partie de zéro et qui faisais tout 100 % toute seule. Tandis que j’ai aussi Bamboo à cœur, mais j’ai des partenaires et des gens qui m’aident là dedans et tout. On est une belle équipe. Je ne voudrais pas dire que j’en aime une plus qu’une autre, mais côté souvenirs, nostalgie et tout, c’est sûr que Hoaka est ma compagnie à moi toute seule et que Bamboo est un partenariat. »
Que pourrais-tu nous dire au niveau de l’environnement ? Aviez-vous choisi la viscose de bambou pour des raisons plus écologiques ?
« C’était surtout pour le confort. C’est un tissu vraiment recherché en ce moment. Je pense que le bambou est le meilleur tissu pour des sous-vêtements. C’est bien connu. »
La marque travaille déjà sur la création de nouveaux designs et couleurs pour l’ouverture de leur prochaine boutique pop-up au Canada ! En attendant, vous pouvez vous procurer leurs produits sur leur site internet, et la livraison est gratuite au Canada (http://www.bamboounderwear.com) ! March Madness is on, donc vous pouvez faire tourner la roulette électronique pour courir la chance d’obtenir de bons rabais !
On peu pas commander au canada