Photographie officielle de l’événement.
Hier soir à eu lieu la conférence Fashion Forward qui traitait du sujet de la mode en rapport avec la technologie et l’intelligence artificielle. Ce rassemblement orchestré par The Montreal Fashion Society, ainsi que TrendsConnection (deux entreprises de Montréal) s’est situé à l’ESM (école supérieure de la mode à l’UQÀM).  Pour tous ceux et celles qui n’ont pas eu la chance d’y assister, voici un petit résumé des sujets de l’événement, de même que des opinions de chacun des panélistes.
Article par Laurie-Han Hébert

 

Animatrice
Sophie Montminy, Ancienne rédactrice en chef mode du magazine Clin d’œil, influencer et youtubeuse.
Présentatrices
Lamia Boucheneb: Fondatrice styliste & organisatrice de tours de magasinage chez The Montreal Fashion Society, CPA et consultante en stratégies d’affaires à Comptabilité Stratégique – Strategic Accounting, directrice de contenu de YBCM Young Business Community of Montreal avec de l’expérience dans différents projets entrepreneuriaux.
Gabrielle Ferland: Fondatrice de TrendsConnection.ca, diplômée en tant que designer de mode et journaliste avec de multiple expériences médias et projets entrepreneuriaux.
Invités du panel
Vincent Boucher: Fondateur & président de Montreal.AI, Québec.AI et d’une ligne Fashion + AI qui sera bientôt lancée.
Joanna Berzowska: Vice-Doyenne de la recherche à la Faculté des beaux-arts de l’université Concordia, fondatrice & directrice de recherche du XS Labs et chef des textiles électroniques à OMsignal.
Marwa Ben Aissa: Fondatrice de Shoofping Inc et diplômée en administration des affaires ayant développé ses habiletés entrepreneuriales à travers différentes expériences dans la startupsphère à travers le monde.
Quentin Schwaab: Cofondateur de Litige Mtl et diplômé en ingénierie, a créé un logiciel de génération de patrons numérique et un système d’aide à la découpe sans papier.

 

*Les informations ci-dessus proviennent de la page événementielle de Fashion Forward.
Photographie par Laurie-Han Hébert. De gauche à droite: Quentin Shwaab, Marwa Ben Aissa, Joanna Berzowska, Vincent Boucher et Sophie Montminy.
Sophie Montminy est une habituée lorsqu’il est question d’entrevue. Il était donc évident qu’elle serait parfaite pour entamer cette conversation sur la technologie et l’intelligence artificielle, sujets qui sont très vaste et peu connu par la plupart des habitants de Montréal. Une dizaine de questions furent posées lors du panel. Nous avons donc synthétisé le tout, afin de vous donner une idée globale de l’échange (les propos sont résumés et ne suivent pas l’ordre chronologique de la présentation, mais bien des thèmes récurrents).
Qu’est-ce que la technologie et l’intelligence artificielle peuvent amener à l’industrie de la mode?
  • Appuyer les créateurs et les marques afin d’améliorer leurs ventes à l’aide de la technologie. Il sera possible de créer un personnal shopper virtuel qui propose des choix en fonction de vos données. – Marwa Ben Aissa
  • La capacité de mieux prédire les tendances, mieux connaître la clientèle et permettre d’améliorer la prévision des stocks. – Quentin Shwaab
  • Cela nous amène encore plus loin en rapport avec la connaissance du produit (en lien avec le projet de Marwa Ben Aissa, qui consiste à utiliser la réalité virtuelle pour permettre l’essayage numérique). – Sophie Montminy
  • Au niveau de la science et la chimie, des fils qui ont une intelligence matérielle peuvent être utilisés. C’est possible de programmer des vêtements, des tissus, sans écrire des codes. Le tissus en soi est une technique – Joanna Berzowska
  • L’intelligence artificielle à un impact pratique à cause des ordinateurs qui sont puissants. L’ordinateur peut apprendre à connaître la mode par lui-même et imagine ensuite les prochaines collections avec une meilleure connaissance du travail antérieur de la marque, de ce à quoi ce travail pourrait ressembler dans le futur, et cela avec une créativité et un quotient intellectuel énorme. Cela représente une grande opportunité. – Vincent Boucher
Nommez quelques exemples de difficultés en ce qui a trait aux projets technologiques.
  • Il y a peut-être un manque d’intérêt chez les designers québécois. On doit les inciter aux technologies. Je n’ai jamais étudié en mode, mais j’imagine que l’on a pas nécessairement le temps d’enseigner avec des logiciels, et en même temps, c’est bien d’apprendre la création – Quentin Shwaab
  • Nous devons faire beaucoup de campagnes de financement. Moins qu’avant, bien sûr, mais faire passer l’idée à l’action (ou au produit) est plus lent à Montréal. – Joanna Berzowska
Sommes-nous trop idéalistes en lien avec ce progrès?
  • Chaque système est utopique. L’utopie serait que les vêtements nous aident à mieux nous connaître, mais en rassemblant les individus en données, l’ordinateur efface les différences qui nous rendent uniques et on peut se demander quelles bases de données ont utilisés les algorithmes. – Joanna Berzowska
  • Le gouvernement veut innover, mais n’a pas nécessairement l’argent pour cela. – Vincent Boucher
Quel est le point fort de l’humain comparé à la technologie et la machinerie?
  • Tout n’est pas encore rendu automatisé. Le maximum que nous pouvons produire sans humain est un t-shirt. Certes, il y a d’autres manières que nous pouvons prendre en considération comme l’imprimante 3D, mais le point faible des machines est la dextérité. Aussi, la main-d’œuvre pas chère fait concurrence. – Quentin Shwaab
  • Le tissus est désobéissant, ça bouge (en lien avec la dextérité). – Quentin Shwaab & Joanna Berzowska
  • La technologie fait le tout, mais l’humain met la touche finale. – Sophie Montminy
Quelle est la meilleure façon d’intégrer la technologie à ses projets?
  • Rester au courant de ce qui se passe puisque ça bouge énormément. – Marwa Ben Aissa
  • Développer ses propres outils. Chacun doit utiliser la technologie de manière à avancer selon son cheminement. J’opte pour un mélange entre les deux (technologie et humain). Ce n’est peut-être pas la meilleure façon, mais c’est la mienne. Il faut s’appuyer sur ce que l’on sait faire. Nous devons aussi prendre notre temps et considérer l’intelligence artificielle au cœur de notre processus et de nos objectifs au lieu de sauter dans la vague, ce qui risque de créer un buzz, puis éventuellement mener à sa disparition. – Quentin Shwaab
  • Le meilleur serait d’appliquer la technologie, l’intelligence artificielle et le blockchain, afin de créer de nouveaux concepts et innover plus vite que les autres. -Vincent Boucher
Lors de la discussion, tous s’entendaient à propos des alliances et la fonction de la technologie, affirmant alors que le travail d’équipe est primordial et que la technologie peut servir à tout. Il suffit donc de définir son objectif et de concentrer ses outils technologiques autour de celui-ci. La magie opérera d’elle-même!
Photographie par Laurie-Han Hébert. De gauche à droite: Quentin Shwaab, Lamia Boucheneb, Joanna Berzowska, Marwa Ben Aissa, Vincent Boucher, Sophie Montminy et Gabrielle Ferland.